Le début du mois de septembre marque pour de nombreux étudiant.es la rentrée universitaire. Depuis deux semaines, les étudiant.es du Master 2 Diffusion de la culture se sont réuni·e·s pour un nouveau projet : la création d’une balade sonore. Mélangeant fiction et réalité, le synopsis a été imaginé pour divertir les publics et faire découvrir les diverses œuvres du campus.
Accompagné.es par Skadi & Co et en collaboration avec L’Ouvre-boîte et Radio Campus Grenoble, le parcours de la visite a été mûrement réfléchi pour vous donner un nouveau regard sur ces œuvres du campus de Saint-Martin-d’Hères, souvent ignorées.
Structuration de contenu et médiation ?
Après deux longs mois de vacances, les étudiant·e·s ont été directement plongé·e·s dans le grand bain. Iels se sont vu·e·s assigné·e·s la mission de réaliser une balade sonore afin de présenter les différentes œuvres que l’on retrouve sur le campus. Accompagné·e·s de Noëlle Dumolard, médiatrice du patrimoine pour le service Culture et Culture scientifique, iels ont tout d’abord réalisé une visite guidée du campus, afin de s’approprier les œuvres qu’iels allaient faire découvrir au grand public.
La contrainte ? Créer un objet sonore accessible à tous.tes et qui puisse être écouté à n'importe quel moment de la journée ou de l’année.
Mais qu’appelle t-on médiation ? C’est le fait de rendre plus accessibles des objets culturels. Les étudiant·e·s devaient aussi faire en sorte de donner l’envie d’écouter cette balade en sortant des sentiers battus afin de rendre le parcours créatif et original. Pour ce faire, iels ont imaginé le scénario suivant : dans les années 60, Simone, 40 ans, prend le train pour rentrer à Grenoble. Elle s’assoupit et se retrouve dans un tramway à notre époque. Commence alors un voyage initiatique à travers ses souvenirs, à la rencontre des œuvres patrimoniales du campus.
Écrire une balade sonore
Le parcours de la balade sonore a été pensé par Noëlle et Emilie (qui encadre le cours) mais les étudiant·e·s ont sélectionné un panel plus précis de points d’intérêts, et laissé d’autres passages de côté.
Après avoir réalisé une première fois le parcours sur le campus, les étudiant·e·s avaient pour mission de rechercher des informations sur les œuvres, les bâtiments et l’historique de l’université.
Le défi était de rendre attrayant le parcours et de découvrir les œuvres avec un nouveau regard, celui de la fiction. Les étudiant.es ont rapidement été confrontés à la difficulté de compréhension : comment mélanger de vraies informations et des anecdotes pour nourrir l’histoire ? Les étudiant·e·s trouvaient intéressant de créer un dialogue entre deux personnages.
Simone plutôt rêveuse, incarne le côté poétique des œuvres et raconte ses années 60, date de la pose de la première pierre du campus. Camille, médiateur.rice culturelle, apporte son côté pragmatique. Leurs échanges permettent d’en apprendre plus sur le campus et surtout de comparer la vision des œuvres patrimoniales à des différentes temporalités.
Afin de coordonner les informations des deux époques, les étudiant.es ont dû faire des investigations et jouer entre les différents tons. Iels ont souhaité transmettre des informations via des médiums qui font appel à l’imagination. Créer afin de transmettre au public, voilà comment les étudiant.es ont interprété le mot médiation.
De l'écriture au montage
Après les diverses recherches, plusieurs jours de montage ont été nécessaires afin d’avoir un rendu final optimal. Les enregistrements ont été opérés par différent.es membres du Master 2 Diffusion de la Culture. Cela s’est fait dans une salle insonorisée, à l’aide des instruments nécessaires. Par ailleurs, les étudiant.es devaient aussi réaliser des prises de sons pour dynamiser la balade : tintement du tramway, bruit de la foule, bruits de pas, etc.
Comment donner du rythme à cette création : par le montage bien sûr ! L'enjeux est d’homogénéiser toutes les parties, par l’adjonction de musiques libres de droits, de bruitages et de corrections des niveaux entre les différentes prises. Le groupe a souhaité marquer la distinction de temporalité entre Simone et le reste de l’enregistrement en utilisant un filtre donnant l’effet d’une voix du passé. Au cours du montage, un ajustement général du parcours et des indications de déplacements, pour rapprocher au mieux de l’expérience du spectateur, a été fait.
Cette balade sonore a été le lieu de création de médias de communication périphériques, les étudiant.es ont adapté une carte du campus pour accompagner les auditeur.rices tout au long de la balade.
10 jours après les Journées européennes du patrimoine, la diffusion de la balade sonore Retour du train vers le futur s’inscrit dans une démarche plus large de conservation du patrimoine et de besoin d'attractivité.
Retour d'expériences sur la balade sonore
Les étudiant.es du Master 2 Diffusion de la culture ont pu tirer un bilan positif de cette expérience. Anaïs étudiante, témoigne de son expérience : « Ce travail nous a permis d’en apprendre plus sur les œuvres qui sont situées sur le campus. Nous nous sommes rendu compte au travers de ce projet que nous passions tous les jours à côté d'œuvres d’art sans leur porter de l’attention. ».
Marina : « Au travers de cette balade sonore, nous avons pu améliorer la cohésion de groupe dans notre promo. Nous savons d’ailleurs que dans le secteur culturel, le réseau est important pour notre future carrière et cela commence au sein de la classe. ».
Adélie : « Ce projet m’a fait réaliser l’importance des métiers de la médiation. Le contact avec le public est très fréquent dans le secteur culturel et j’ai pu m’y préparer pour le futur, au travers de ce projet. ».
Venez découvrir les secrets des œuvres du campus de Saint-Martin-d’Hères/Gières sous leur plus beau jour. Au départ de l'arrêt de tram Bibliothèques Universitaires, n’hésitez pas à nous rejoindre pour suivre la balade en live sur les ondes de Radio campus 90.8, le 26 septembre à 18h et le 28 septembre à 12h15.
Un article : Emma Drouet, Esther de Bonis, Maëli Lindo, Gaspar Lusseau, Rebecca Sarteel