J'ai commencé la radio en 2015 à Campus Grenoble en proposant une émission mensuelle sur le thème de la cuisine. Puis c'est une émission matinale hebdomadaire d'interviews d'acteurs grenoblois que j'ai ensuite contribué, avec d'autres copines du Master Diffusion de la Culture, à lancer sur les ondes. Pour ma quatrième rentrée radiophonique, c'est un tout autre genre que je souhaite défendre : la création sonore.
Tout commence dans un bus de la TAG, en mars 2016, je suis en Master 1 Diffusion de la culture. C'est un itinéraire que je n'emprunte jamais, je dois me rendre au Musée Hébert, à la Tronche et je suis affreusement en retard. Pourtant, ça me m'inquiète pas. Sur mon iPod d'un autre âge, j'ai chargé sans trop faire attention des sons et j'écoute des personnes âgées qui doivent quitter leur maison de retraite, logée dans un château pour rejoindre un habitat plus conventionnel.
C'est peut-être la première claque sonore que je prends, dans ce bus bondé qui n'avance pas. Les ambiances m'émeuvent, les voix chevrotantes me transpercent. Et aujourd'hui, je garde encore un souvenir perçant de ce trajet. Je me rappelle comme si c'était hier de la lumière, de ma place dans le bus : c'est le premier reportage sonore qui me garde en haleine. Aujourd'hui c'est drôle, je ne me souviens plus ni du titre, ni du réalisateur.
Par la suite, j'ai rechargé des tonnes de créa sur mon vieux baladeur. De Pamela, en passant par 57, rue de Varenne, Mantra'cks, qu'elles aient été fictions, documentaires ou "trucs" beaucoup plus perchés, sans pouvoir vraiment les re-raconter, mes oreilles ont croulé sous les sons de toutes sortes.
La création sonore, c'est quoi ?
Compliqué de répondre à cette question. Si vous cherchez sur Google, aucune définition concrète n'en sortira. La création sonore telle que je l'aime doit être légère, et ne pas être uniquement informative. Elle doit flatter mes oreilles, user d'ambiances multiples, peut-être documentaire ou fiction. Elle doit me transporter, me procurer une émotion, qu'elle soit positive ou négative et ne jamais me laisser indifférente.
Les Défricheuses
Forts de notre expérience matinale, nous avons voulu proposer avec les copains de la Tête dans le Pâté une émission plus travaillée qu'une simple interview. Elle nous demande une réflexion plus intense sur des thématiques plus ou moins vastes.
L'intervention dans l'espace public, qui ne soit pas un micro-trottoir mais un moment d'échange avec un public dans une ambiance particulière, nous semblait important à programmer dans ce processus de création. Ainsi, chaque dernier jeudi du mois à 19h30, nous convions les grenoblois qui le souhaitent de nous rejoindre pour témoigner à nos micros.
C'est ensuite un travail de recherches, de lectures, d'écriture, d'enregistrements, d'agencements et de montage qui commence.
L'objectif, c'est en fait de proposer plusieurs points de vue sur un sujet aux auditeurs, qui les fassent bondir, réagir, se positionner.
> Pour écouter le premier épisode : rendez-vous le dimanche de Campus Grenoble 90.8 ou sur www.campusgrenoble.org à 10h le 28 septembre.
Puis en podcast sur Soundcloud dès 11h.
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